{Emma} Après un repas bien copieux chez Yiyi (pollo) nous partons en quête d'un endroit où danser la salsa. Le premier lieu ne nous plait pas trop et nous remontons la rue jusqu'à la place. Dans l'angle il semble y avoir un bar bien animé. Nous n'avons pris que 10 CUC en tout et l'entrée est déjà de 2 CUC chacune...On s'installe donc à une table et on commande 2 boissons pour 3 au bar (1 mojito et 1 piña). Notre fortune est épuisée ! Il y a un groupe live qui alterne salsa et variété. Lydie n'ose pas trop aller mettre en pratique ses cours de salsa sur la piste, mais rapidement un beau cubain vient l'inviter. Ca tombe bien il est prof de danse ! Après la musique vient sur scène un groupe d'humoriste "Punto y coma" ils ont l'air drôles mais on comprend pas grand chose.... En tout cas les cubains sont morts de rire. Daniel, le prof de danse vient à notre table boire un verre (on ne peut malheureusement rien lui offrir vu qu'on est sans le sous...). Le groupe de musique revient mais Marion et Emma commencent à fatiguer. Lydie reste pour continuer à danser la salsa, elle nous rejoindra dans une demie-heure quand le bar fermera. Retour dans les rues mal éclairées pour Marion et Emma qui se couchent un peu inquiètes d'avoir laissé Lydie à la fête. Telles 2 mamans inquiétes, nous ne dormons que d'un oeil. 2 heures plus tard, grand sursaut dans la nuit ! C'est Lydie qui frappe aux volets "S'il vous plait ouvrez moi, vite !" D'un seul bond nous nous levons comme un seul homme pour aller ouvrir, évidemment la chaîne est mise et nos mains tremblent mais ouf, c'est bon elle est rentrée et a l'air saine et sauve. Excitation, explications...
{Marion} Lever un peu plus tard que prévu, du fait de nos aventures nocturnes... P'tit dej bien copieux. Lydie raconte encore une fois ses émotions de la veille à Céline (la française qui loge dans la chambre voisine) qui suit le récit avec intérêt. On se dit au revoir chaleureusement et nous voilà parties après avoir chargé la voiture (coffre bien fermé et rien ne dépasse, merci Marion !). Direction La Havane en passant par la route du nord puis Playa Larga, nous avons réservé une chambre pour ce soir près de la baie des cochons. Avant de prendre la route on passe faire le plein d'essence et regonfler les pneus. Mauvaise nouvelle : le pompiste nous annonce qu'on a une fuite sur le pneu arrière gauche... Bien bien bien... on va donc le faire réparer à la "poncheria" du coin.
400 km de route nous attendent. Comme d'habitude, même si nous n'en avons pas trop parlé jusqu'ici, nous prenons rapidement un autostoppeur. Un jeune garçon qui travaille sur le lieu touristique du musée de la préhistoire en tant que veilleur de nuit. Il habite à La Palma à 20 km de là et attendait depuis 3h que quelqu'un le prenne en stop pour rejoindre son domicile ! Autant dire qu'on lui rend un bon service... C'est à peu près toujours comme ça que nous nous en sommes sorties, avec un auto stoppeur qui nous indique le BON chemin, parce que le moins que l'on puisse dire c'est que si les panneaux louant les mérites de la révolution sont très nombreux, ceux indiquant les routes sont inexistants....
On croyait longer la côte, c'est raté, on est en pleine campagne. Quoi qu'il en soit cette route est toujours bien plus agréable que l'autoroute monotone. Première halte du jour vers l'heure de déjeuner près de Soroa où se trouve un mont en haut duquel la vision est possible à 360°. On voit du haut de ce "mirador" aussi bien la mer caraïbe que l'océan atlantique. C'est l'endroit le plus étruit de Cuba, il y a à peine plus de 30 km d'une rive à l'autre.
30 min de montée pour aller en haut, Marion et Emma sont bien essouflées, Lydie la montagnarde moins ! En haut, un gars vend des colliers fait avec des graines et les a suspendus à un arbre ce qui donne un véritable arbre à colliers !! Lydie se laisse tenter et en achète 2. En descendant on s'arrête sur le bord du chemin pour manger notre sandwich au fromage comme presque tous les midi faits avec le pain et le fromage servis au petit déjeuner !
Nous voilà reparties, Emma prend le volant, on récupère l'autoroute au niveau de Candelaria. Nouvel autostoppeur qui nous aide à nouveau pour prendre la bonne route pour la Havane (avec quand même un demi-tour en plein milieu de l'autoroute sous l'oeil bienveillant des policiers cubains !). On traverse la Havane tant bien que mal. Finlement on ne se perd pas trop en demandant ça et là notre chemin. La Havane traversée, on repart sur l'autoroute du sud avec nos différents autostoppeurs, plus ou moins bavards, parfois trop ! Femme, homme jeune ou plus vieux...
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Nous finissons par arriver à Jaguey grande, où nous quittons l'autoroute en direction de la baie des cochons et playa larga où nous avons réservé une chambre chez l'habitant.
Vers 17h nous arrivons dans le bled en bord de mer, pas du tout mis en valeur. Sur la place centrale -vide - trône un bateau à voile de 10m environ. Sur la route se succèdent des panneaux en béton expliquant ce qu'est la révolution, pourquoi la révolution c'est bien etc... On est pas loin du bourrage de crâne...
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On trouve sans peine la maison simple mais sympathique d'Ameris et Félix nos hôtes pour la nuit. On commande à manger (langouste !) on prévoit une plongée pour le lendemain car Félix est un moniteur de plongée local à ses heures perdues.
Avant le dîner balade sur le bord de mer moyennement accueillant même si la mer est turquoise.Dîner plus que copieux on n'a même pas le courage de boire un mojito.
Dodo, demain plongée, j'ai quand même oublié de parler des 12 coups de téléphone qu'Ameris a passé pour nous, pour essayer de nous trouver une chambre pour trois à Cienfuegos. Mission impossible, personne ne veut contrevenir à la loi de Fidel. Bien, on dormira donc la nuit prochaine à Trinidad chez les amis de David (notre hôte de la Havane). Une chose est sûre, Ameris n'a pas sa langue dans sa poche et ne porte pas Fidel dans son coeur !