{Emma} C'est aujourd'hui que Marion et Lydie arrivent en Martinique. Je vais les chercher à l'aéroport, leur avion a un peu de retard et je les guette à travers la vitre qui donne dans la salle des tapis roulants. Après quelques difficultés pour passer la barrière du parking, nous prenons la direction de Rivière Salée. Les embouteillages ont repris en Martinique car la grève est presque finie et les supermarchés sont en train de réouvrir. A peine les sacs posés à la maison, nous nous inquiétons de ne toujours pas avoir de logement prévu pour nos premières nuits à Cuba : nous voudrions une "casa particular" c'est à dire une chambre chez l'habitant mais celle à qui j'ai envoyé un mail n'a toujours pas répondu. Armées du guide du routard nous envoyons donc des messages à toutes les casa particular suspectibles de nous interesser. La première à nous répondre semble pas mal mais finalement nous choisissons la deuxième qui se situe dans le Centro Havana, c'est chez "David et Lidia", une bonne chose de faite !
Pascal nous avait proposé un resto pour ce soir mais le bigouden blues ne répond pas au téléphone. Nous commadons donc des pizzas et Pascal, Jean, Cyril, Marie Agnès et Eddie arrivent pour passer la soirée avec nous avant notre départ. C'est sympa de se retrouver tous et les discussions vont bon train. Mais Lydie et Marion sont fatiguées, voyage + décalage horaire. Cyril trouve le secret de fonctionnement de ma prise de courant du jardin. Finalement nous allons tous nous coucher, demain il faudra finir nos bagages !
{Lydie} Jour de notre vol pour Cuba ! Mais qui dit Vendredi 13, dit soucis... Et oui, nous apprenons en fin de matinée que notre vol est retardé en fin d'après midi... Mais Vendredi 13 peut aussi être un jour de chance, alors nous en profitons pour aller à fond banane à Ste Luce, histoire de débuter notre bronzage ! Les habitudes s'oublient vite puisque Marion et Lydie ne mettent pas de crème solaire... les voilà transformer en petites écrevisses !
Après un bon repas composé de salade maïs thon et reste de pizza, Eddie vient nous chercher, en gentleman, pour nous accompagner à l'aéroport. Petit pepsi max au fameux bar traditionnel des cérémonies de départ et nous voilà dans l'avion Air Caraïbes, 3h20 de vol. Plus 1h pour récupérer les bagages... Enfin nous sortons et respirons l'air de Cuba, by night. Le taxi, tout blanc, avec un jeune homme noir aux dents en or nous emmène jusqu'au Centro Havana. Routes peu éclairées, plutôt lisses et pratiquables d'un premier abord. Nous pénétrons dans le Centro Havana beaucoup moins carossable.
Une grande porte de rue de 4m de haut se dresse devant la maison de nos hôtes David et Lidia.
{Emma} David nous explique que nous ne pourrons pas passer les 3 nuits chez lui parce qu'il a loué à d'autres personnes mais qu'il se chargera de nous trouver autre chose. En fait les cubains n'ont pas le droit de louer plus de 2 chambres et dans chaque chambre il ne doit pas y avoir plus de 2 personnes... Mais bon, il accepte d'être dans l'illégalité quelques temps et pour 10 CUC chacun il nous prépare une immense chambre = 2 lits doubles + 1 petit lit (= le canapé du salon qu'il déplace). Le plafond est très haut et la chambre divisée en 2 par un petit mur. Deux grands lustres pendent au plafond. Pas mal de meubles lampadaires un peu vieillots. La maison en elle même est un rez de chaussé d'immeuble articulé autour d'un patio plein de plantes vertes. On sent que le lieu fut jadis très beau mais il nécessiterait un petit rafraîchissement comme toutes les habitations de la Havane d'ailleurs...
Avec tout ça, il semble qu'il soit trop tard pour aller manger quelque part (même si on en sait pas exactement quelle heure il est... Paris - 5h ou Paris - 6h ??) nous allons donc nous coucher dans nos lits sous ces hauts plafonds.
{Lydie} Après une bonne nuit de sommeil et une bonne douche, nous voici atablées face à notre petit déjeuner fort copieux, servi par Lidia et une autre dame : pain façon brioche, très volumineux, accompagné de jus d'orange frais, puis de fruits frais (pastèque, ananas, oranges) préparés. Nous discutons un peu avec Franck et Gisèle arrivant du 92. Et c'est parti pour une balade dans les rues de la Havane !
{Emma} Nous marchons dans Centro Havana (quartier populaire) où se trouve notre casa particular puis longeons le malecon jusqu'à la vieille Havane à pied. Il fait assez chaud donc on se pose quelque temps sur un petit muret le long de la mer. Il y a des gens qui pêchent et des amoureux. Nous traversons le grand boulevard vers Havana vieja.
{Lydie} Des enfants s'affairent dans un jardin public possedant des animations de fête foraine. Des petits stands vendent de vieux jouets en plastique, les yeux des enfants brillent. Nous traversons ensuite un marché artisanal touristique et atteignons la place de la cathédrale de style baroque, faite de pierres taillées dans du corail ! Des demeures bien rénovées avec des bougainvilliers donnent à la place une ambiance d'autrefois. Nous prenons un jus d'orange frais et un tukola light pour Marion pendant qu'un groupe d'échassiers colorées passent en musique. Cuba est réputée par ses vieilles voitures et c'est vrai qu'il n'y a que ça dans les rues... Les cubains ont l'air d'être de sacrés mécanos. Les seules voitures "normales" sont celles de location pour les touristes reconnaissables à leur plaque rouge.
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A travers plusieurs rues, nous suivons la calle Obispo puis la plaza de l'église St François d'Assise et enfin la plaza de Armas constituée d'un jardin central avec des vendeurs de bouquins d'occasion.
Pause déjeuner dans un petit coin de rue au frais. Menu à base de poulet + riz + haricots noirs.
Nos esprits écrasés par la fatigue et la chaleur, nous reprenons le chemin du retour en passant près du Capitolio (aujourd'hui ministère des sciences). Des enfants profitent de l'espace autour de ce monument pour jouer au Base ball, sport n°1 des cubains.
Nous passons dans le quartier chinois, où d'ailleurs il n'y a pas de chinois... mais où sont-ils ? par contre il y a des restaurants chinois... et des alpagueurs qui nous proposent d'entrer dans leur resto. Un grain passe. Repos dans notre chambre chez David puis repas dans un mini resto caché derrière une porte d'habitation à 2 rues de chez David. L'accueil y est chaleureux par une jeune dame qui est tout de même embêtée par le fait qu'elle a déjà une table de 10 et donc avec nous cela fait 13 alors que Fidel leur autorise seulement 12 clients. Elle accepte quand même et nous dégustons un nouveau repas à base de poulet + riz + haricots noirs. Dodo épuisées.